Il y a maintenant plus de 2 ans, mon père m’a « offert son ADN » pour Noël. Sachant que j’avais envie de me lancer dans les recherches de généalogie génétique et conscient qu’il n’était pas éternel, il m’a confié son ADN afin de le faire analyser par le projet Genographic de National Geographic. Les résultats ont ensuite été versé sur le site de FTdna.

Mes meilleures correspondances étaient (et sont encore) Suzanne et sa fille Odile. Le segment le plus long est de 20 cM. D’après le tableau du « Shared cM Project », nos ancêtres communs se situeraient entre la génération 5 et 8.

Par chance, la personne qui gère les résultats ADN de ces deux personnes a répondu très rapidement à mon message. Avant la fin de la journée, j’avais trouvé nos ancêtres communs dans nos arbres respectifs. J’ai choisi Odile, qui a le même âge que mon père, pour faire les calculs. Odile et mon père sont « 6th Cousin » donc leur couple d’ancêtres en commun sont leurs AAAAA-grands-parents. Il s’agit d’Antoine LESCURE et Marguerite DOMERGUE, mariés en 1755.

L’année suivante, ayant versé les résultats de mon père sur le site de My Heritage, je découvre une correspondance de 28 cM avec Alexia.Alexia me répond aussi assez rapidement mais son arbre est encore incomplet et nous ne trouvons pas d’ancêtres communs. J’utilise DNApainter et je me rends compte que le segment partagé avec Alexia se situe sur le même chromosome (au même endroit) que celui partagé avec Odile et Suzanne. Mais comment savoir s’il s’agit du chromosome maternel ou paternel? (nous avons tous deux chromosome 1)

Les résultats d’Odile ne sont que sur FTdna et ceux d’Alexia que sur My Heritage. Une triangulation ne peut pas être prouvée. Il ne me restait donc plus qu’à travailler sur l’arbre d’Alexia, en espérant trouver une piste. Mon père étant à 100% aveyronnais avec une branche issue du Cantal limitrophe, je me concentre sur les branches aveyronnaises d’Alexia. Plusieurs mois plus tard, grâce à la mise en ligne de certaines archives à Paris, j’ai pu remonter certaines branches d’Alexia et découvrir … Antoine LESCURE et Marguerite DOMERGUE parmi ses ancêtres!! Suzanne, Odile, Alexia et mon père possède donc tous un morceau d’ADN de ce couple du XVIIIe siècle. Alexia est plus jeune et a une génération de décalage avec Odile et mon père (6C1R).

Il y a quelques temps, je découvre sur My Heritage deux correspondances pas très fortes. Doria avec 9,9 cM et Céline avec 8,3. En temps normal, je ne m’attarderais pas sur ces correspondances si faibles mais ici, j’ai une triangulation avec Alexia. Doria et Céline ont toutes les deux une multitudes de noms aveyronnais dans leur arbre respectif mais ils ne remontent pas assez loin pour vérifier que Antoine LESCURE et Marguerite DOMERGUE y figurent. Pourtant, je suppose que, même si les segments d’ADN sont très courts, les ancêtres communs sont les mêmes pour Suzanne, Odile, Alexia, Doria, Céline et mon père. Qu’en pensez-vous?

6 commentaires

  1. Tres bonne analyse 🙂 Et oui il est hautement probablement s'il y a triangulation avec des personnes que vous avez déjà fait correspondre à un couple de votre arbre que vous partagiez tous le meme couple d'ancêtre
    Bravo pour avoir pu retrouver des parentés aussi éloignées 🙂

  2. Très intéressant ! Et quelle chance de croiser des correspondances qui vous répondent, c'est rarement mon cas 🙁

  3. Merci! Pour ce cas-là, j'ai eu de la chance. Très souvent, je n'ai aucune réponse et si j'en ai une, les personnes ne font pas de généalogie et ne connaissent pas le nom de leurs arrière-grands-parents.

  4. Merci Brigitte!
    Je vais essayer de trouver ce couple d'ancêtres dans les arbres de Doria et Céline pour renforcer ce résultat par des recherches généalogiques classiques.
    Je retrouve beaucoup d'ancêtres communs éloignés dans l'Aveyron car il y a pour ce département un léger phénomène d'endogamie. Si j'ai le courage, j'écrirai un article comparatif là-dessus.

  5. bonjour,
    bravo pour vos articles et la clarté de ceux-ci ;

Laisser un commentaire