Marie ALLIGUIE, cousine germaine de Firmin, Louis, Léon et Paul dont j’ai déjà parlés, arrive à San Francisco en 1907, à l’âge de 18 ans. Neuf ans plus tard, elle épouse un néerlandais John Francis VANDENBERG avec qui elle aura trois enfants dont une petite fille qui ne survivra pas.
 
Mais 11 plus tard, le couple, propriétaire d’un salon de beauté, ne s’entend plus du tout. En 1927, ils demandent le divorce mais le juge les somme simplement de vivre séparément. L’année suivante, John se présente devant le juge pour lui expliquer que Marie rend régulièrement visite à une diseuse de bonne aventure avant de prendre toutes décisions personnelles et professionnelles. Il insinue que Marie n’a plus toute sa tête. Marie, elle, demande le divorce pour « cruauté » de la part de son mari. Le juge n’en peut plus. Il prononce la séparation officielle du couple et la gestion du patrimoine par un trust. Il déclare: « Ces deux personnes sont manifestement névrosées toutes les deux et ont besoin chacune d’un tuteur. Elles ont besoin d’être séparées pour s’en sortir ».
 
 
The San Francisco Examiner (San Francisco, California) · Thu, Mar 8, 1928 · Page 19
 
Un an plus tard, John demande la prolongation de la gestion du trust. D’après John, Marie continue à être sous l’emprise de voyants et autres gourous. Le juge déclare à nouveau que les deux époux devraient être mis sous tutelle.
Un mois plus tard, Marie demande une pension de 100 dollars pour les enfants. Le trust de 20.000 dollars dont elle dispose ne lui suffit pas. Par la même occasion, elle demande l’éloignement de John de son salon de beauté et de ses clients.
 
 
 
En 1930, Marie vit seule à San Francisco. Ses enfants, Marie et Alfred, qui ont 8 et 11 ans sont placés au couvent Sainte-Catherine.
En 1940, Marie est divorcée et elle vite avec ses deux enfants qui ont 18 et 21 ans. Je ne sais pas où se trouve John.
 
 
Sources: The San Francisco Examiner (San Francisco, California) · Thu, Mar 8, 1928 · Page 19
The San Francisco Examiner (San Francisco, California) · Tue, Jun 11, 1929 · Page 21
 

3 commentaires

  1. Vive le consentement mutuel, plutôt que ce juge qui émet des jugements étonnants ! On voit que la séparation n'était pas facile alors.

  2. pour John peut-être rechercher dans les recensements des états-unis de la période 1950 mis en ligne ? cordialement

    1. Author

      En effet, il va falloir que je m’y mette. J’ai plusieurs personnes à chercher dans le Census de 1950. Merci pour votre commentaire.

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