Pierre COLOMBIER (époux de Marie MONIS) est le grand-père maternel de ma grand-mère Jeanne, soit mon sosa 30.

Les COLOMBIER sont originaires de Lunel et ce depuis au moins la fin de XVIIe siècle où je remonte à un Guillaume COLOMBIER marié à une Elisabeth FABRE. Pierre (sosa 30) est le quatrième « Pierre » de la lignée : Guillaume (sosa 480) –>Pierre (240) –>Pierre (120) –>Pierre (60) –>Pierre (30) –>Jeanne (15) –> Jeanne (7) ma grand-mère!

C’est à cause de cela que j’emploie ici les numéros « sosa » spécifiques à la généalogie et qui permettent de situer un ancêtre.

Lunel se situe entre Montpellier et Nîmes. La plaine de la « petite Camargue » permet l’élevage des taureaux noirs et des chevaux blancs de la race Camargue des manadiers. La plaine littorale et les coteaux se prêtent à la vigne. Les COLOMBIER sont d’ailleurs tonnelier de père en fils depuis des générations.

A la naissance de Pierre, il y a environ 6700 habitants à Lunel. Dans la région, c’est une ville importante pour le commerce.

Les parents de Pierre sont donc Lunellois tous les deux. Ses grands-parents paternels, Pierre COLOMBIER et Elisabeth BERNARD ainsi que ses grands-parents maternels Maurice VACHE et Catherine VEDEL vivent à Lunel. Pierre ne connaitra pas grand-père Maurice, décédé 12 ans avant sa naissance et seulement très peu grand-Mère Catherine qui décède lorsque Pierre a deux ans. Mais il aura la chance de grandir avec ses grands-parents paternels jusqu’à l’âge adulte (entre 30 et 37 ans).

Son père Pierre (60) a plusieurs frères et sœurs (4 frères dont deux morts en bas âge, et deux sœurs). D’après les recensements, cette fratrie et leurs parents ont vécu longtemps tous ensemble.

Sa mère Antoinette VACHE a au moins un frère Jean Maurice qui vit aussi à Lunel (en 1851, il est même recensé chez sa sœur et son beau-frère).

Pierre (30) est le premier enfant du couple Pierre/Antoinette. Il nait 18 mois après le mariage de ses parents.

 
acte de naissance de Pierre
 

Viennent ensuite Maurice Auguste en 1851 et Adelaïde en 1856.

La mère de Pierre, Antoinette, meurt en 1869 à Béziers alors qu’elle n’a qu’environ 45 ans. En 1856, toute la famille habite encore à Lunel. Quand ont-ils déménagé à Béziers et pourquoi ? Il est fort probable que Pierre (le père) ait eu des relations commerciales avec des biterrois.

En 1868, Pierre doit faire son service militaire. Il est alors tonnelier et domicilié à Béziers. Pierre sera soldat de la Garde Nationale Mobile (c’est encore Napoléon III qui est au pouvoir) et fera la guerre franco-prussienne de 1870-71. On découvre son apparence décrite sur le registre matricule : cheveux et sourcils châtains foncés, yeux châtains, front découvert, nez petit, bouche moyenne, menton a fossette et visage ovale. Pas de marque particulière.

registre matricule
Sa femme Marie (Thérèse) MONIS:

Marie a un an de moins que Pierre. Ses parents sont André MONIS et Alexandrine PUEL, tous deux biterrois. Son grand-père paternel a été soldat de Napoléon Ier et a reçu la médaille Sainte-Hélène. Marie a un oncle paternel ainsi que deux frères ainés, tous deux tonneliers. La famille MONIS habite déjà rue d’En-Vedel, au coin de la rue Française (future librairie Ferlus).

Le mariage : il est facile de deviner comment Pierre et Marie se sont connus. Leur famille respective travaille dans le monde du vin et en particulier celui du tonneau de vin.

le métier de tonnelier au début du XXe siècle

Le mariage a lieu à Béziers le 25 octobre 1872. Les parents de Marie sont présents ainsi que le père de Pierre (sa mère est morte 3 ans auparavant). Les époux ne signeront pas de contrat de mariage. Leurs témoins ne font pas partie de leur fratrie, ce sont sûrement des amis (ils ont le même âge) : un peintre, un tonnelier et un plâtrier.

signatures au bas de l’acte de mariage

Le couple s’installe au 3 avenue de la gare à Béziers. En 1873 nait leur premier enfant, Louise, puis en 1875 Pierre, en 1878 Jeanne, mon aïeule, et en 1884 Louis. Tous les quatre grandiront et se marieront. Pierre et Louis seront tonnelier comme leur père et leur grand-père avant eux. Louise épousera un instituteur public et Jeanne un libraire.

En 1906, Pierre et Marie ainsi que leurs 4 enfants adultes (plus les gendres et les belles-filles) habitent à Béziers : Louise et Alfred GAYRAUD dans le quartier des poètes (rue du Midi), Pierre et Marie BESOMBES dans le quartier de la citadelle (rue du fer à cheval), Jeanne et François FERLUS dans le quartier de la Madeleine (rue Paul Riquet) et enfin, le fils le plus jeune Louis et sa femme Jeanne FAU, hébergés chez le couple Pierre COLOMBIER et Marie MONIS, dans le quartier de poètes (rue de l’hirondelle).

 

La fratrie COLOMBIER (+ Jeanne FAU)

Pierre (30) décède le 15 octobre 1916 à Béziers, rue des sœurs grises (maison de la famille SALASC et FERLUS). A la fin de sa vie, il était aveugle et portait des lunettes bleues. Il aura eu la chance de connaître la plupart de ses petits-enfants (sauf France FERLUS, née en 1917 et Robert COLOMBIER né en 1920). Il avait 68 ans.

 

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